jeudi 7 mars 2013

Le Sahara et le prix du Non-Maghreb




Concernant la rivalité – parce que c’en est une – qui oppose les deux voisins , il a préféré dire : «Il n’y a pas de différend entre les peuples marocain et algérien. Si les frontières sont ouvertes, tout le monde se rendra compte que c’était un différend artificiel. Nous espérons que ce jour-là ne sera pas lointain.» ! Il est vrai, en effet, qu’il n’existe aucun différend entre les deux peuples, mais entre les deux gouvernements qui, paradoxalement, chacun à sa manière, à chaque occasion, se plaisent à affirmer qu’il n’existe aucun problème entre eux et , qu’à Dieu ne plaise, leurs rapports n’attendent que l’occasion pour le prouver.
Longue et grave fermeture des frontières
Il reste que la politique et l’image qu’elle décline de nos deux pays, ce ne sont pas les deux peuples qui la mettent en œuvre. Mais bel et bien les responsables gouvernementaux. Qu’à cela ne tienne ! Les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis 1994, date à laquelle le pouvoir algérien , après les avoir ouvertes un laps de temps si court et fait la joie de son peuple. Celui-ci a commencé à se rendre en masse au Maroc, avant qu’elles ne fussent de nouveau verrouillées suite à la réaction du Maroc d’instaurer un contrôle des passagers après les attaques terroristes ayant impliqué des ressortissants algériens. Cela dit, dans quelle mesure la fermeture des frontières terrestres pouvait-elle étonner encore les responsables et les peuples des deux nations ? Jamais en effet dans l’histoire récente de deux peuples voisins, aussi proches que frères, frontière n’a connu une longue et grave fermeture qu’entre le Maroc et l’Algérie. Et pour tout dire, la dernière génération de jeunes des deux pays n’ont été habituées qu’à une frontière fermée, donc à une hostilité rampante
Cette spécificité maroco-algérienne est proprement déroutante, anachronique même, à un âge où la mondialisation , politique, économique, culturelle et notamment technologique fait briser tous les obstacles de la communication humaine et les tabous idéologiques. Nommé chef de gouvernement après les élections législatives anticipées de novembre 2011, Abdelilah Benkirane a formé son équipe en janvier 2012. Dans la foulée , emballé aussi, il a assigné à son ministre des Affaires étrangères, Sâad Eddine El Othmani, la mission de se rendre en visite de travail en Algérie, en guise de première sortie diplomatique. A cette visite, le nouveau gouvernement marocain accordait une importance plus que symbolique. Sauf qu’elle s’est traduite, en termes de résultats concrets, par une fin de non-recevoir algérienne aux attentes exprimées par le Maroc sur une éventuelle normalisation et, dans le cas d’espèce, d’une illusoire réouverture des frontières.
Le Sahara, « un différend sans fondement »
Abdelilah Benkirane, connaissant bien les dirigeants algériens, pourrait-il espérer de ces derniers plus que les paroles grandiloquentes et le cynisme habituel ? Le Maroc n’a jamais fermé ses frontières, il s’est soumis au jeu de la géopolitique et du bon voisinage, il garde constamment l’espoir de construire une entente commune, et un Maghreb unifié du littoral atlantique jusqu’aux confins est de la Libye…Le chef du gouvernement estime que le Sahara est « un différend sans fondement », il n’a pas tort. Mais il devrait admettre aussi qu’il est au cœur du différend maroco-algérien. Le gouvernement algérien cultive cette particularité de crier sur tous les toits du monde qu’il n’a aucun différend avec le Maroc, mieux : il est pour la résolution du conflit du Sahara en faveur de laquelle il ne cesse de se mobiliser. A entendre de tels propos, on tombe à la renverse, parce que la réalité sur le terrain inspire plus que le doute,
l’inquiétude même…

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Renforcer la mobilité entre le Maroc et la France


Tribune de M. Charles Fries, ambassadeur de France au Maroc, publiée dans l’Economiste et Akhbar Al Yaoum (05.03.2013)
Les nouvelles autorités françaises ont fait le choix d’une nouvelle politique en matière de mobilité entre le Maroc et la France. Sans remettre en cause la nécessité de l’encadrer, le nouveau gouvernement souhaite promouvoir la mobilité en tant que vecteur de rayonnement et de développement économique, comme l’a annoncé le ministre de l’Intérieur, M. Manuel Valls, lors de son déplacement au Maroc en juillet. Dans cette optique, les circulaires « Guéant » restreignant l’accès au marché du travail français aux diplômés étrangers ont notamment été abrogées. S’agissant plus spécifiquement du Maroc, le Premier ministre, M. Jean-Marc Ayrault, a annoncé lors de la Rencontre de Haut Niveau de décembre la mise en œuvre de mesures complémentaires destinées à faciliter les conditions de délivrance de visas. Ces dispositions concernent les visas de court séjour et s’adressent plus particulièrement à certaines catégories de demandeurs : hommes d’affaires, élus, haut-fonctionnaires, conjoints de Français, anciens combattants, universitaires, chercheurs, artistes, journalistes, sportifs de haut niveau.

Nous restons liés par un cadre réglementaire européen qui ne nous permet pas d’élargir de manière discrétionnaire le spectre des personnes éligibles à des visas d’entrée dans notre pays. Mais nous souhaitons faciliter au maximum les procédures auxquelles sont soumis les demandeurs de visa marocains, afin d’encourager la mobilité entre nos deux pays.

Les dispositions actuelles permettent déjà une large mobilité entre la France et le Maroc. Les services consulaires français au Maroc délivrent plus de 150 000 visas par an. Plus de 90% des demandes de visa déposées auprès de nos services au Maroc reçoivent une réponse positive. Les visas de circulation, qui permettent de circuler régulièrement entre nos deux pays sur une période allant jusque 4 ans, constituent près de la moitié du total des visas délivrés. La France est également ouverte aux étudiants marocains : sur un flux annuel de 60 000 étudiants, ce sont près de 5000 à 6000 nouveaux étudiants marocains qui arrivent chaque année en France. Ces derniers, qui sont plus de 32 000, forment la communauté d’étudiants étrangers en France la plus nombreuse.

Nos services consulaires font également le maximum pour améliorer la qualité du service rendu aux demandeurs de visas marocains. Des rénovations ont été entreprises dans plusieurs consulats, et notamment celui de Marrakech, afin d’améliorer les conditions d’accueil des lieux ouverts au public. L’externalisation du système de prise de rendez-vous a permis de réduire fortement les délais d’attente pour les usagers. L’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) offre aux bacheliers et aux étudiants marocains la possibilité d’anticiper au Maroc leurs démarches administratives relatives au séjour en France, leur évitant ainsi des démarches en préfecture....


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Aide publique à la presse écrite: Octroi de la subvention de la 1ère tranche à 34 titres




La Commission paritaire de la presse écrite (CPPE) a décidé, lors d'une réunion mercredi à Rabat, d'octroyer la subvention de la 1ère tranche (75 %) à 34 titres remplissant les conditions requises telles que définies dans le contrat-programme 2005, indique un communiqué du ministère de la Communication.
Cette réunion s'est tenue en présence de représentants des départements gouvernementaux (le ministère de la Communication, le ministère des Finances et le ministère du Commerce, de l'Industrie et des Nouvelles Technologies), ainsi que de représentants de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), et ce conformément aux dispositions du contrat-programme signé, en 2005, entre le ministère de la Communication et la FMEJ.

La CPPE a également décidé d'accorder la subvention aux 11 dossiers en suspens pour les années 2009, 2010 et 2011, tandis qu'un seul dossier a été rejeté faute de disposer des documents requis pour pouvoir renouveler le numéro de la Commission pour 2011, ajoute la même source.

Lors de cette réunion, il a été procédé à l'examen des dossiers en suspens pour les années 2009, 2010 et 2011, des dossiers de la presse régionale sur la base du critère du seuil minimal du tirage et de la distribution, à l'octroi de l'aide publique de la 1ère tranche (75 pc) de 2012 ainsi que l'attribution du numéro de la CPPE au titre de l'année 2012, souligne le communiqué.

Après un exposé du...

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mercredi 6 mars 2013

LE MAROC A UN PLAN D’«URGENCES»




HÉLICOPTÈRE-ambulance, véhicules d’intervention, Samu-obstétricaux, numéro vert.

. pour permettre aux urgences des hôpitaux du pays de fonctionner efficacement. Il s’agit du nouveau plan national de prise en charge des urgences médicales lancé par le Souverain, hier à Fès.
D’un investissement de l’ordre de 500 millions de DH, ce plan s’appuie sur le renforcement du partenariat public/public (protection civile, Gendarmerie royale, Forces Armées Royales, ministère de l’Intérieur, ministère de la Santé, ministère de l’Equipement et du Transport) et public/privé, ainsi que la promotion du cadre réglementaire à travers notamment la réglementation des actes de médecine d’urgence pré-hospitalière, le développement d’un plan de carrière des métiers de l’urgence et la création d’une filière de Permanencier Aide à la Régulation Médicale.
Pour El Haussaine Louardi, ministre de la Santé, «le programme gouvernemental pour l’amélioration de l’offre sanitaire au niveau des services d’urgences s’articule aussi sur le renforcement de la formation et de l’encadrement du personnel médical et paramédical. Figure aussi en priorité, la mise à niveau des urgences. A ce titre, son département s’est mobilisé pour l’instauration de 80 unités de médecine d’urgence de proximité, dont 30 en 2013, qui devront bénéficier en particulier aux populations rurales, et le développement des pôles d’urgence spécialisés, destinés à accueillir près de 6 millions de Marocains, contre 4 millions actuellement. Sur ce registre, le ministère a lancé 20 unités de SAMU obstétricaux ruraux et 11 centres de régulation médicale, et 15 services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR). Il a également acheté 55 ambulances et 6 de type A. Hier, SM le Roi s’est enquis aussi de l’hélicoptère-ambulance, un des 4 héli-SMUR, qui est actuellement en test à Marrakech. Il opérera dans un rayon de 300 kilomètres.
Par ailleurs, le ministère de la Santé mettra progressivement en service le numéro vert 141 pour les appels médicaux d’urgence. National unique et gratuit, ce numéro est  ...


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lundi 4 mars 2013

SM le Roi reçoit le président de la Commission Européenne




Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a reçu, vendredi au Palais Royal de Rabat, le président de la Commission Européenne, M. José Manuel Barroso.
Cette audience a été l'occasion d'échanges constructifs portant sur la profondeur des relations de haut niveau qu'entretiennent le Maroc et l'Union Européenne tant au niveau économique que politique, ainsi que les perspectives riches de partenariat renouvelé entre les deux parties, indique un communiqué du Cabinet Royal.
Sa Majesté le Roi que Dieu L'assiste, a loué la qualité et l'excellence de ces relations, dorénavant organisées dans le cadre du Statut Avancé, accordé au Maroc en 2008, et S'est félicité du lancement d'un Plan d'Action quinquennal (2013-2017) établi conjointement à ce titre.
Pour sa part, M. Barroso a exprimé à Sa Majesté le Roi l'intérêt particulier et .....


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Antibiotiques: Inquiétante surconsommation




Cédant à la facilité, parfois à l’ignorance, les Marocains se jettent sur les antibiotiques à la moindre suspicion de grippe, ou d’état grippal. D’ailleurs, la consommation mensuelle des antibiotiques les plus utilisés dans les infections bronchopulmonaires et ORL est passée de 1,7 million de boîtes à 1,9 million entre janvier 2012 et janvier 2013 (Voir infographie). Une hausse que les médecins expliquent par deux phénomènes: la vente libre des antibiotiques et surtout l’automédication.
Si en en France, l’épidémie de grippe hivernale est marquée par une durée exceptionnelle avec un pic intense en février, au Maroc, les spécialistes tempèrent. La grippe de cette année, en dépit des conditions météorologiques, a été d’intensité normale et ne présente pas de gravité particulière. Naturellement des patients consultent en cas de fièvre, ou de toux, et la contamination des populations à risque comme les personnes âgées, les enfants et les personnes qui ont des maladies chroniques, n’a pas connu de changement par rapport aux années précédentes, témoigne le président du SNMSL.
D’ailleurs, dans la plupart des cas «les antibiotiques n’ont aucun effet contre les maladies virales comme la grippe», précise Dr Mohamed Naciri Bennani, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral .....


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